Poèmes
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Un homme chante dans la rue
Je me souviens d’un coin de rue Aujourd’hui révolu, D’un homme qui chantait par là, Je me souviens de cela. Un homme, un micro, un trottoir, Et sur sa tête un chapeau noir.Il plantait son kiosque à musique, Sur la rue de la République,
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Place Bellecour
Monté sur un cheval d’airain Seul sur la place où rien de bouge Et pour l’éternité qui vient Louis regarde la Maison Rouge
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LE CARDINAL ET LES DIABLOTINS
C’est un jardin qui serpentine Entre Fourvière et la cathédrale Niché au flanc de la colline Caché sous les ombres lustrales
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L’INDIEN
Il fait pas bon vieillir dans les rues des gavroches Dormir sur un carton, tous les soirs à la cloche Quand au petit matin on secoue sa carcasse On sent qu’on a rouillé, on voit que les années passent
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Eaux vives (Version acoustique)
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Danse petit clown (version acoustique)
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Une noix (version acoustique)
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Pont Mirabeau . 2
(Poème substitué *) Sous les pieds du soldat coule la Seine Et sur la place, autant qu’il m’en souvienne Un carrousel tournait à perdre haleine Vienne l’ennui sonner l’heure Le jour, la nuit, je demeure Un masque à la main restons face à face Tandis que sous le Ponts des Anges passe D’un Arlequin dolent, l’ombre si lasse Vienne l’ennui sonner l’heure Le jour, la nuit, je demeure L’amour s’en va comme une main courante L’amour s’en va comme une montre lente Comme un miroir de vie mirobolante Vienne l’ennui sonner l’heure Le jour, la nuit, je demeure Passent les jours et passent les chimères Au temps passé sont les…
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Une Noix
Une noix Qu’y a-t-il au coeur d’une noix Un cerveau de chair et de bois Un cocon de rêve et de soie Des montagnes hantées, des vallées Des jardins perdus, des allées Et sur le col bleu des pervenches Des papillons-fleurs qui s’épanchent Papillon d’un jour, d’un soupir Qu’y a-t-il sur ses ailes blanches Qu’on voit battre avant de mourir Filant son cocon sous les branches Il y a les traits d’un visage Celui d’un voyou de Carthage Un fou de guerre un diable d’homme Qui se rêvait en roi de Rome Dans ses yeux se forme un cortège Il court des montagnes de neige Sur un sentier raide et…
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Je n’y arrive plus
Je n’y arrive plus Mes mains tombent des arbres Comme les sarments des sabres Leurs larmes rouillées de leurs sangs Leur âme rongée du dedans Je n’y arrive plus Elles tombent des nues Elles n’accrochent plus Mes mains Les fleurs aux fruits Les fruits aux branches Elles écorchent la peau des planches Arrachent l’écorce des buis Mes mains qui tremblent Je n’y arrive plus Mon dos ploie sous le poids des tombes Aux noms inconnus des soldats Grêlés par les éclats des mondes Révolus, les siècles sont las Bientôt nous aurons disparu Je n’y arrive plus Mes pieds s’embourbent dans la glèbe La boue qui vient me vomira Dans les…