De 17 à 25 heures

Alexandre

Le masque tombé vide

S’abîme au plus profond

Tu marches froid sur les dunes glacées

Ma main posée sur ton front écrit

A savoir ce qui demeure et ce qui passe

A savoir c’est aussi ton amour

*

Tu marches froid sur des dunes pâlies

Sur le chemin qui n’a pas su garder

Ô soleil maudit, Soleil de minuit

Mon secret inavoué que des larmes de crêpe noircies

Refoulent en longs sanglots

De violons

* *

*

Tu cours, vent dans les yeux

Qui brouille les cartes

Pluie d’abondance chuchotée

Juste au creux de l’oreille

Tu cours à perdre le sentier

Perdre jusqu’à notre histoire

Et le désert, feuille plate, défile

Tu cours, semant à tous les vents

Le vertige de ta silhouette

Et ton rire à jamais étouffé dans la gorge

*

Avec, au milieu et comme infranchissable

Le grand feu cruel de ton départ

Avec les mots que j’ai juré n’avoir jamais dits

Mais qui versent d’eux-mêmes des larmes d’amertume

Dans le creux de mes mains, c’est ma coupe de lie

Socrate, à mon tour de la boire

* *

*

Oh, je veux te poursuivre encore de mes regards brûlants

Je t’attendrai au coin de chaque rue

Tu ris, figé de marbre froid

Vent glacé cristallisé de neige

Qui me pénètre

Par dessus les toits, à saute-mouton

Entre les lignes d’un livre

Où tu te dissimules derrière chaque mot

Je retourne, fleur à fleur

Les cheveux légers où ton visage est clos

A jamais

…………..…………………….Galop quelque part dans le bois……………………………………….

Je marche en silence mais seul

Ma sandale au pavé

Soulève des remous

D’écume mouvante

(1974 ?)

Auteur, compositeur, interprête

Laisser un commentaire