• Poèmes

    Carrousel

    Tu connais le manège, il tourne Toujours plus fort, toujours plus vite Il ne voit pas le temps qui fuite Et les murs blancs des bâtiments Qui défilent Laissant dans l’air de longues traces De griffures   Tout autour, qu’elles tournent autour Les ombres déchirées s’affolent Vierges volages, hachés nuages De coton grège qui s’écarde Et s’effiloche   Tu les vois, les femmes incendiées Les mamans debout sur le quai Qui attendaient la fin du tour Mais le tour ne finit jamais Emportées par le tourbillon Alors, elles attendront sans fin Bien sûr, elles ouvriront leurs mains Mais plus rien   Le revoilà le grand manège Il perd ses plumes,…