De 17 à 25 heures

Presque pas là

Je ne suis presque pas là

A peine cuté sur le bord d’un banc

Au tout bout du bar.

Où le vin ne coule presque pas

Ou déjà plus

Et la musique s’entend à peine

Et la porte est proche

On est presque déjà dehors

Je ne suis presque pas là,

Je m’évite

Vos rayures s’accrochent,

Et vous dessinent.

Je ne suis presque pas là

Je m’évite

Ne voyez-vous pas que je me cache

Que je me masque

De tous mes doigts devant la bouche,

De tous mes cheveux dans les yeux.

Même les voix ne m’atteignent pas

Et les regards me traversent,

Invisibles,

Vous dis-je : invisibles.

Sentez le parfum des nuits profondes

Les caves ne se ferment pas sur le monde

Les yeux fermés, des pays calmes

Pleins de bruissements d’oiseaux

D’ombres de branches

Et de ruisseaux qui chantent

Les yeux fermés, j’y respire en silence

Je ne suis presque pas là

Tu vois, je n’y suis pas.

A quoi dons je pense ?

Quelle importance.

Je regarde s’évanouir

Un rêve de rêve dans tes yeux.

Les soirées n’ont pas le col rigide.

Pas toujours. D’ailleurs

Tu lis par dessus mon épaule.

1976 ?

Auteur, compositeur, interprête

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