De 17 à 25 heures

Sitôt que le jour s’est levé

Sitôt que le jour s’est levé

J’ai vu le vent grossir la mer

J’ai vu se fâcher l’océan

J’ai entendu gronder l’orage

Je coursais, au loin, les nuages

Chargés de lourds destins tragiques

Si langoureux, si magnifiques,

Qu’on voudrait suivre leurs voyages

Je pensais, les poings dans mes poches

-Et la mer déchirait les roches-

A chevaucher vers les tropiques

Sur des tempêtes fantastiques

J’avais la tête ivre du large,

Et mes pieds décollaient du sol

C’est sûr, j’allais prendre mon vol

Mais j’écrivais : “  peut-être ” en marge.

Et ce “ peut-être ” m’a cloué

Au quai, ballotté par les vagues

Nul n’a tenté le mauvais sort

Les barques sont restées au port

L’averse giflait l’océan.

Et je rentrai, petitement.

D’un pas penaud. Humide. Et veule.

Il y a des jours : on se dégueule.

Auteur, compositeur, interprête

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