• Poèmes,  Un monde s'écroule

    Ils ne mouraient pas tous

    Ils ne mouraient pas tous Mais certains broutaient la poussière La fine fleur de poudre brune Qui remontait le long des runes La pluie fine de fleur de suie Qui s’insufflait dans les poumons Poison docile et fallacieux Et dans les coeurs aventureux La mort facile et silencieuse   Ils ne mouraient pas tous Certains s’écroulaient en silence Par pans entiers comme un château De cartes attaqué par la mer Ils s’affaissaient sur leurs genoux Mur après mur Et leurs entrailles S’effilochaient au gré du vent Le sel avait rongé les tours Les vagues emportaient les remparts   Ils ne mouraient pas tous Certains voyaient leurs bras noircis Leurs yeux…