De 17 à 25 heures

Il avait trop marché

Il avait trop marché cette nuit de Noël

Les rires des enfants ne l’accompagnaient pas

Sous les gifles du vent, la griffure du gel

Seul un chien vagabond s’attachait à ses pas

Depuis trop de saisons il parcourait la plaine

Se cachant dans la nuit, poursuivi des gendarmes

Ses forces s’épuisaient, et sa peur, et sa haine

Il rêvait d’un rivage où déposer les armes

Il s’assit, planta son bâton, frotta ses mains

En lui jetant des pierres il éloigna son chien

Et puis il attendit drapé dans son manteau

Que le froid peu à peu s’insinue dans ses os.

Il se souvint d’un coin de ciel

De l’autre côté des nuages

De l’enfant né dans une étable

Et du long chemin des rois-mages

Un pays de lait et de miel

Promis au peuple du Jourdain…

Et la neige pareille au sable

L’ensevelit dans son jardin.

Auteur, compositeur, interprête

Laisser un commentaire