De 17 à 25 heures

Club privé

Pauvre Lélian

Le temps…

Je meuble chaque espace parcouru

De mon regard morne d’un attrait supplémentaire à mon ennui

Sur les visages se reflètent

Les contorsions des lumières

Dans une night club clandestin

La nuit et ses étoiles se poursuivent

De mille rires provocants

Eclatent des œillades incendiaires

Cob-la-fleur

Et puis soudain

Son sourire clair

-Comme une fleur qui s’ouvre !

Entre le bar aux liqueurs

Et le candélabre complice

Me regarde

La nuit à nouveau

Je te suis, au bord d’un brouillard désert

Où pas un soupçon ne plane

Sur nos pas confondus

Je garde comme un secret

Entre la cage de mes doigts

-Entrelac-

ta main

Que tu m’as donnée
Je ris : je ne sais plus, de toi ou de moi, à qui elle appartient !

Je marche sur de larges trottoirs de marbre

J’explore chaque recoin de ta porte

Mais je me tais.

La porte

Elle s’ouvre et se referme

Comme une bouche

Subitement sous mes pieds

Plus rien n’existe

Et juste au centre

L’éclat vert de soufre me surprend

Quand tes yeux se libèrent

De l’infirmité des paupières

Quoi, j’hiberne !

Un trident planté

Dans mon dos de glace

Au petit matin tu repars

Je suis à nouveau seul avec mes vents d’hiver

Il est déjà midi

Déjà une semaine

Que je t’attends

Je sais bien : c’est convenu !

Auteur, compositeur, interprête

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