De 17 à 25 heures

Vent du sud

Vent du Sud

Vent de folie

Le Rhône se prend pour la mer

Il vaguelette, il moutonne

Et sur son dos nu qui frissonne

Viennent se reposer les mouettes

Etourdies, troublées, surprises

D’être saisies en pleine cœur

De la ville aux tempes grises

Qui traîne là ses langueurs

Vent du Sud

Vent de folie

Le Rhône se prend pour la mer

Quand il claque de la langue

Il se pense un goût salé

Il fait le vaste, il s’arrange

Se donne des horizons

Rêve de pays d’orange

De sable plus blanc que blond

Vent de folie

Vent du Sud

Et vent de cheveux fouettés

Vent de regards balayés

Chassés par des branches lourdes

Le Rhône se prend pour le Rhône

Toujours même et toujours autre

D’une autre métamorphose

Tout il peut et tout il ose

Jusqu’au visage d’orage

Quand la colère le tourmente

 

Vent de folie

Vent du Sud

Et presque vent d’épouvante

Tant, que ce vent vous égare

Tant, que la tête vous cogne

Comme au réveil de l’ivrogne

Etourdi par les lumières

Assourdi de cris, de rires

On demeure sans rien dire

Agrippé au pont de pierre

Auteur, compositeur, interprête

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