Dans le port de Villeurbanne
Dans le port de Villeurbanne
Les bateaux s’amarrent
Les bateaux se marrent
De voir qu’il n’y a
Pas d’eau dans la mare
Ou planter son ancre
Et sur les comptoirs
Pas d’eau dans les bars
Hormis pour les cancres
Dans les bars de Villeurbanne
Les marins s’égarent
Les marins se meurent
Ils n’ont plus qu’une heure
Et la mer à boire
Avant le matin
Et l’appel du large
Le sang des marins
N’aura fait qu’un tour
Au milieu des tours
Au milieu des barges
Dans le port de Villeurbanne
Tout en haut des mâts
Et des tours de garde
Les oiseaux s’attardent
Ils suivent d’en haut
L’ombre des bateaux
Tout le long de l’eau
Des bateaux marchands
Traînant un fardeau
De bois de bouleau
Billes et billots
Balles et ballots
Sur les quais de Villeurbanne
On voit des badauds
Filer en sourdine
Le long des vitrines
On voit des chalands
Rêver en silence
De voir l’océan
Monter jusqu’au branches
Monter jusqu’aux marches
Des escaliers blancs
Et sentir un jour
Les vagues salées
Leur lécher les pieds
Alors à son tour
Un grand bateau blanc
Viendra les chercher
Charles Valois