Pont Mirabeau.1
(Poème glissé*)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours, faut-il qu’ils nous reviennent
Chanter des hymnes d’esclave aux murènes
Passe la nuit, vienne l’heure
Ou tu me tues, ou tu meurs
Sur le pont Mirabelle, elle était belle
Dans ses cheveux dansaient des ritournelles
De papillons posés du bout de l’aile
Vogue la nuit, malemort
Mon coeur s’épuise et s‘endort
Sous le pont mire l’eau, mire l’eau claire
De mille éclats de perle et de lumière
La rosée du printemps, l’aube première
Et sur les flots violents
La vie s’écoule à pas lents
Sur le pont Mirabeau mirobolant
Quatre chevaux-légers carabolant
Saluent des quatre fers le Nouvel An
Vienne la nuit, sonne l’heure
Les jours s’enfuient et demeurent
CV 09-18
* « Poème glissé » . Il s’agit de partir du poème d’Apollinaire Le Pont Mirabeau en collant au texte tout d’abord, pour s’en écarter tout doucement, le plus possible, par glissementspart d’un poème et le fait glisser tout doucement vers un autre. Ici, le « Pont Mirabeau » d’Apollinaire.