• De 17 à 25 heures

    BEL ESSOR

    Fuis, monte fuis Grimpe à la cime des éclairs A la force des poings tendus Bien au dessus Fuse vers la fragile étoile Vers son zéro à l’infini Arrache-toi aux bras des arbres Aux plantes des montagnes peintes Va, le vent te soulève Les chevaux d’horizon Sont avec toi Va

  • De 17 à 25 heures

    Au vent

    Au vent j’ai pris tes cheveux d’or Noyé leur source étincelante Au milieu des ajoncs et puis Dans la pâleur crue de la lune Au vent j’ai pris tes cheveux d’or J’ai respiré à pleins poumons Leur parfum d’oraison sinistre Et j’ai prié pour en finir

  • De 17 à 25 heures

    Au bout de tes doigts fleurit le silence

    A chaque extrémité profonde Au bout de tes doigts fleurit Comme un baiser de silence Qui grave de ses dents longues De ce dur couteau dans la plaie Ton nom, comme un étranger grave Des rimes de rimmel ont pleuré sur les berges Derrière le rideau retranché De deux miroirs liquides Qui s’écoulent un soir d’hiver Entre le lit et la table Entre le feu et la chandelle Devant la stéphanisation des tes yeux clairs J’ai brûle toutes mes hardes au styrogène Tous mes poèmes au décalogue J’ai réduit ton regard à un seul rayon de lune Qui grinçait entre les grilles d’un soupirail Comme des dents serrées    …

  • De 17 à 25 heures

    Alexandre

    Le masque tombé vide S’abîme au plus profond Tu marches froid sur les dunes glacées Ma main posée sur ton front écrit A savoir ce qui demeure et ce qui passe A savoir c’est aussi ton amour * Tu marches froid sur des dunes pâlies Sur le chemin qui n’a pas su garder Ô soleil maudit, Soleil de minuit Mon secret inavoué que des larmes de crêpe noircies Refoulent en longs sanglots De violons * * * Tu cours, vent dans les yeux Qui brouille les cartes Pluie d’abondance chuchotée Juste au creux de l’oreille Tu cours à perdre le sentier Perdre jusqu’à notre histoire Et le désert, feuille plate,…

  • De 17 à 25 heures

    A plat dans le creux de ma main

    Changement palpitant des miroirs à facettes Mille feux étincellent alentour Toutes les couleurs du prisme se rejoignent Tes doigts sanglants marquent sur mon corps nu : Tu m’appartiens. A plat dans le creux de ma main, Les reins cambrés à l’abandon, Je te porte à travers mon délire. Chavire les échos lointains de tes soupirs, Le lit, le feu, les rideaux dans le vent. Le chambranle de la porte Sont ivres. Je vertige… Ton regard me rattrape au bord de la fenêtre. Ta main est là. Je t’aime Reviens. Je plonges en toi. Tu frissonnes. Mon amour. Je divague dans tes cheveux. Je bouillonne avec le mer, L’écume me noie. Je…