Quand Marco dansait (chanson)
Marco
Quand Marco dansait pieds nus sur la dalle
Comme sur la neige un grand cygne noir
On voyait son double au creux des miroirs
Et le marbre blanc de la grande salle
Sa robe de moire au teint d’amarante
Caressait sa peau d’ambre libertine
Et les plis légers de la soie mutine
Frôlaient de ses reins la courbe affolante
REFRAIN
Etait-il un rêve, un ange factice
Scarabée de jour, papillon de nuit
Amoureux des arts et des artifices
Brûlant de passions, brûlant de folies
Quand Marco dansait ramenant ses voiles
Au creux de ses bras comme sous l’étoile
S’endort une fleur et dans un soupir
Un oiseau blotti venu s’assoupir
De grands chandeliers éclairaient la salle
Et quand des regards le prenaient pour cible
Plus il se donnait pour inaccessible
Plus le feu couvait dans le coeur des mâles
REFRAIN
Etait-il un rêve, un ange factice
Scarabée de jour, papillon de nuit
Amoureux des arts et des artifices
Brûlant de passions, brûlant de folies
Quand Marco chassait la fleur au fusil
Belles fiancées, soldats de bois tendre
Ne savaient jamais qui serait choisi
Il fallait le suivre et sans plus attendre
Nous avons grimpé jusqu’à la mansarde
Sous le clair de lune au dessus des toits
Sa robe est tombée sans j’y pris garde
Je sentais sa peau frémir sous mes doigts
REFRAIN
Etait-il un rêve, un ange factice
Scarabée de jour, papillon de nuit
Amoureux des arts et des artifices
Brûlant de passions, brûlant de folies
Marco s’endormait ravagé d’amour
Dans la chambre noire et l’air était lourd
Dans la nuit volaient des ombres complices
Parmi les vapeurs d’opium et d’épices
Alors j’ai sur lui refermé les voiles
Et refait le geste en pliant la toile
D’une veuve indienne à l’instant fatal
Allumant le feu d’un bois de santal
REFRAIN
Etait-il un rêve, un ange factice
Scarabée de jour, papillon de nuit
Amoureux des arts et des artifices
Brûlant de passions, brûlant de folies