Naufrages
Ciel d’amplitude maximale
Aux airs gris et saumâtre
Chaque brin d’herbe explose
De scintillements de gouttes invisibles
Toute la profondeur déchue des terres
Remonte jusqu’au fond de la gorge
Raclement d’ongles, spasmes morbides
Doigts léchés sur des plaies
Infinies crevasses à la surface des mers
Noyades dans mes regards délavés
Les éternels retours du jour sont naufragés
Même le soir tombant est déchu
Pas une éclaircie dans tes yeux
L’étirement des ombres se fait languissante
Il ne reste déjà plus d’odeurs de menthe
Que ces frissons nordiques m’exaspèrent !
Et demain …