Qu’un cheval secret
Près du portail en berne
S’inclinent tristement
Un long cheminement
Lassé de couleurs ternes
Meurt le rouge pâli
Sur le bord de ta bouche
Et le soleil jauni
Où les heures se couchent
Et là dans les ruisseaux de lave
Nagent, nagent des poissons d’or
Echappés du Musée Grévin
Mon doigt court sur le rail uni
Mes mains ruissellent sur la voie
Sur la colline à l’agonie
On entend palpiter les bois
Aux murmures du cor
Pour un instant sonore
Une seconde encore
J’écoute un air du Nord
Ô qu’un cheval secret
Passe, crinière au vent !