Les nuits s’ennuient
Les nuits s’ennuient, les nuits se traînent
Longues, longues, les nuits se traînent
Se traînent jusqu’au matin blanc
Le long du même chemin lent
Un coche lourd et sans allant
Suit son cheval indifférent
Glissant sur le pavé luisant
Sous la lune les nuits s’ennuient
Ainsi je vais sans but et sans
Passion comme vont les passants
Je vais, je m’ensuis, je m’entends
L’écho crier mon nom sans bruit
Le bruit doubler mon pas d’absent
J’attend l’aube qui toujours fuit
Dans le secret des insomnies
Frileux je me drape dedans
Il n’y a pas de fin de nuit