Paris-Lorient
Adieu, voici le soir venu, le temps
La pluie aussi
Me fouette ici
Et là, dans l’air du temps passé déjà, pourtant
Pas de larmes, surtout, inutile
Ni de tendresse, ni de promesses
La chasteté ?
Un thé de vieux jupons anglais stériles
C’est un départ sans billet pour ce soir
L’un s’en va
L’autre pas
Nos routes vont s’enfuir jusqu’à l’infini
Pas de violons surtout, les chants du violon j’interdis !
C’est un départ
Le tien. Tu pars
Ce n’est pas une affaire, dis ?
Et le quai de la gare aussi, fatigué, usé
Par les pieds de poètes au son des pas perdus
Je jette
Ma plume et sort, sort jeté
Des mots non plus, pas de mots
J’interdis
Ni dits, ni écrits, ni maudits
Pas de larmes, pas de mots surtout