L’orage
Il fait nuit depuis ce matin
Le ciel éteint
Que de larmes lourdes se versent
D’un ciel d’averse
Sous le poids d’un jour étouffant
Le ciel se fend
Les éclairs fondent du plafond
Comme du plomb
Sans force, avec le front si bas
D’un air si las
Comme une armée qui rend les armes
Sans combat
Comme un noyé les yeux en larmes
La tête en bas
Une procession de pluie noire
Sur les trottoirs
S’étire en longs cheminements
Infiniment
Derrière mes carreaux de fortune
Couverts de brume
Je regarde couler ce ciel veule
Qui se dégueule