J’ai compté…
J’ai compté mes souvenirs
Et voilà le train qui passe
Et voilà le vent qui hurle
Et qui emporte son cri
Et voilà l’oiseau qui passe
Venu des années-poussières
Voilà sur le mur de pierre
Un nom gravé qui s’efface
Efface et que l’on remplace
Par la mélodie nouvelle
D’une romance en dentelles
Qui se joue à pile ou face
On ferme un livre achevé
A peine on tourne la page
Que déjà les personnages
Dans la nuit s’en vont danser
Danser sur des souvenirs
Où des pleurs étaient tombées
Et danser sur un été
Qui se regarde finir
Un été qui se désole
Avant que vienne l’automne
Revoilà la farandole
Voilà les tambours qui sonnent
Sont-ils cent ou sont-ils mille
Ceux qui dansent autour du puits
J’en ai tant connu depuis
Que j’en ai perdu le fil
Et voilà le vent qui hurle
Et voilà le train qui passe
J’ai compte mes souvenirs
Et c’est mon nom qui s’efface