Demain
A l’aube du grand large endormi
C’est le sommeil du rameur d’été sur la plage
T’en souvient-il ?
Il faisait un temps d’ambroisie avec
Les vertes dragées pâles de tes yeux ouverts
Sur une fenêtre au flanc du mur
Et mon cœur voyageait sur un radeau
Le radeau bouge et l’eau s’endort
Très tôt, les prairies d’automne se sont envolées
Avec leurs petits cris mouillés
Hélas, le passant, derrière le vent s’enfuit
Il passe,
Rêve effacé
Tendresse donnée,
Ses mains plongées dans le ruisseau
Qui n’en finit pas de couler
Depuis le jour de nos funérailles communes