Poèmes,  Un monde s'écroule

A l’homme du bar

Prends-le si tu veux,

Prends-le tout avant qu’il s’envole

L’argent ne sert à rien
Il se mange les mains
Il se ronge les poings
Il tambourine avec ses doigts
Sur des masques de fer
Sur des portes de bois
Et sur des pots de terre

L’argent ne se plie pas, il se prie
Le genou en terre et les yeux dans le gris du ciel
Où danse un rayon de soleil
Par dessus  monts et merveilles
Froissé comme un crime parfait
Et léger comme un lit défait

L’argent n’existe pas, comme un dieu.
Il a ses murs et ses murailles
Ses cathos et ses cathédrales
Il a ses règles et ses rites
Ses contes dormants et ses mythes

Il ne pèse pas
Ni plus ni moins que la lumière,

Ni plus ni moins que la fumée
Ou le temps qu’on passe à l’aimer
L’a-t-on voulu ou bien cherché ?
Et l’a-ton jamais deviné
Dans nos désirs inavoués ?

Brise-le, brûle le, jette ses cendres sur les villes
Au feu des choses inutiles
Venge-nous d’être si fragiles
Des papillons aux mains d’argile
Sa pauvre défroque inutile

Va-t-en

Auteur, compositeur, interprête

3 commentaires

Laisser un commentaire