Poèmes

Dans le port de Villeurbanne

Dans le port de Villeurbanne

Les bateaux s’amarrent

Les bateaux se marrent

De voir qu’il n’y a

Pas d’eau dans la mare

Ou planter son ancre

Et sur les comptoirs

Pas d’eau dans les bars

Hormis pour les cancres

 

Dans les bars de Villeurbanne

Les marins s’égarent

Les marins se meurent

Ils n’ont plus qu’une heure

Et la mer à boire

Avant le matin

Et l’appel du large

Le sang des marins

N’aura fait qu’un tour

Au milieu des tours

Au milieu des barges

 

Dans le port de Villeurbanne

Tout en haut des mâts

Et des tours de garde

Les oiseaux s’attardent

Ils suivent d’en haut

L’ombre des bateaux

Tout le long de l’eau

Des bateaux marchands

Traînant un fardeau

De bois de bouleau

Billes et billots

Balles et ballots

 

Sur les quais de Villeurbanne

On voit des badauds

Filer en sourdine

Le long des vitrines

On voit des chalands

Rêver en silence

De voir l’océan

Monter jusqu’au branches

Monter jusqu’aux marches

Des escaliers blancs

Et sentir un jour

Les vagues salées

Leur lécher les pieds

Alors à son tour

Un grand bateau blanc

Viendra les chercher

 

Charles Valois

Auteur, compositeur, interprête

Laisser un commentaire